It's kind of a funny story - Ryan Fleck et Anna Boden - 2010
Un film qui redonne le goût de vivre, en forme de thérapie pour les coups de blues du quotidien.
Un adolescent perfectionniste tombe dans une sorte de "burnout", trop de stress, trop d'ambition et voilà le résultat : un appel à SOS suicide le conduisant en HP. Où il rencontrera une foule de gens charmants et reprendra le goût à la vie, la vraie.
Le casting est bien choisi. Keir Gilchrist déjà vu dans United States of Tara campe parfaitement cet ado en mal de vivre. Zach Galifianakis incarne le rôle paternel au sein de l'asile et apporte une touche de mélancolie très enrichissante (et pour le personnage principal et pour le spectateur), il sort des comédies américaines à l'humour plus que douteux (Oui, il paraît que Very Bad Trip serait drôle !) et trouve un film à sa hauteur pour donner une profondeur humaine à cette comédie (qui, elle, est drôle). Et puis Emma Roberts, ravissante en déprimée séduisante, bien que son rôle s'enferme un peu dans celui de "l'amoureuse".
Le décor participe à cet humour, un asile balayé de ces fous qui hurlent partout, des infirmiers violents timbrés de la camisole ou de la télé que les baveux fixent, on est loin, très loin des asiles de Vol au dessus d'un nid de coucou ou de L'Armée des douze singes. Ici, les patients sont des gens de tous les jours, des ados flippés par l'échec, des divorcés rongés par le doute ou des paranos dans un monde sécuritaire. Sans doute, pour nous rappeler que l'asile, c'est aussi un peu tous les jours. Une réflexion sur la folie et sa définition. Et évidemment une tentative de se libérer de tout ça, de ce décor. Les internés peuvent s'enfuir très facilement pour se balader dans tous l’hôpital et même aller sur le toit.
La bande-son, pour ainsi dire, est parfaite. Il n’y a rien à dire, elle accompagne à merveille chaque moment, comme si elle avait été écrite pour ce que l'on voit à l'écran. Les réalisateurs signent, après Half Nelson, un très bon film avec une mise en scène fluide et des dialogues efficaces.
La fin du film amène un vent de fraîcheur, une incitation à la vie, la vraie, rouler en vélo, dessiner, faire l'amour, s'amuser, les choses importantes, celles qui comptent vraiment dans la vie d'un être humain.